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Naturopathe
 

& Praticienne en massages bien-être 
 

Naturopathe & Massages bien-être à Noisiel
(Seine et marne 77)

Photo du rédacteurCoralie Lelièvre

Microbiote intestinal, qui es-tu ?

Savez-vous quel est l'endroit sur terre où la densité des êtres vivants est la plus élevée ? Ne cherchez pas plus loin, la réponse est en nous ! Des bactéries peuplent notre tube digestif et dans un gramme de selle, on compte 100 milliards de bactéries vivantes, c’est à dire plus que le nombre de cellules vivantes du cerveau.


Le microbiote est un organe à part entière, composé de 100 000 milliards de bactéries, soit 1000 fois plus que le nombre d’étoiles présentes dans la galaxie, il représente environ 1,5kg de notre poids !

Nos bactéries sont apparues sur terre avant nous, mais n’ont pas évolué aussi vite que nos modes de vie. Pourtant, elles doivent vivre en symbiose avec nous : accouchement, allaitement, aliments et médicaments, tout joue sur leur croissance et peut entraîner l'équilibre ou le déséquilibre de notre microbiote ou flore intestinale.

Chaque adulte en héberge entre 160 et 200 espèces différentes dans ses selles, un tiers sont communes à tous et deux tiers sont propres à chacun.


Notre microbiote dominant constitue 99% de nos bactéries, dans lesquelles on retrouve trois familles : les firmicutes, les bactéroidetes, les actinobactéries dont les bifidobactéries.

Il existe également un microbiote sous-dominant (bactéries alimentaires) ainsi qu’un microbiote de passage ( E.Coli, Enterobacteriacae…). Et parmi ces 99%, il y a des bactéries dites « symbiotiques » c’est-à-dire bonnes pour nous et les « pathogènes », vous avez deviné… ce sont les moins bonnes ! Elles cohabitent parfaitement tant que la flore pathogène n’envahit pas la flore symbiotique, c’est à ce moment-là, qu’il y a déséquilibre.


Saviez-vous que plus votre flore intestinale est diversifiée, plus vous serez en bonne santé !


Cette diversité bactérienne dépend de 3 facteurs :

- génétique : il y a plus de chance que votre frère ou sœur ait un microbiote se rapprochant du votre que celui de votre voisin. Chaque composition est unique, aussi unique que les empreintes digitales ou que l’ADN d’une personne.

- alimentaire : ce qu’on ingère a un impact direct sur l’épanouissement de nos bactéries, en retour elles produisent des substances qui nous sont bénéfiques, ou non.

- Géographique : le lieu de naissance influence notre flore intestinale, une personne de l’hémisphère sud aura un microbiote totalement différent d’une personne de l’hémisphère nord.

L’enjeu des chercheurs actuellement est de pouvoir dépister des « empreintes digitales » bactériennes à risque, prédisposant à certaines maladies.


Comment le microbiote s’acquiert-il ?

Au tout début de la vie, dans l'utérus de notre mère, nous évoluons dans un environnement stérile. Notre premier contact avec les bactéries a lieu au moment de l'accouchement, ou juste avant si la poche des eaux a été rompue. Lorsque l'accouchement a lieu par les voies naturelles, l'enfant se trouve exposé à la flore du vagin et de l'anus de sa mère. La flore microbienne va coloniser tout le nouveau-né, corps, nez, bouche, en quelques minutes. Les bactéries avalées vont se multiplier dans le tube digestif de l'enfant pour former son microbiote. Si l'enfant naît par césarienne, les conditions d'hygiène sont bien différentes. Le nouveau-né est alors exposé au microbe de la peau (bien désinfectée), à la flore cutanée et environnementale du personnel hospitalier. C'est donc une flore aseptisée qui colonisera l'enfant en premier, qui occupera la place et qui compliquera l'installation des bactéries colonisatrices habituelles. Premier arrivé, premier servi !



Deux ans après la naissance, les différences s'estompent un peu, mais certaines bactéries sont toujours présentes en quantités anormales. Sachant cela, lors d’une césarienne et après la sortie du nouveau-né, une compresse imbibée de sécrétion vaginale de la mère est appliquée sur son visage (bouche, nez) et son corps. Le microbiote d'un enfant est suffisamment formé après 2 à 3 ans pour qu'on le considère comme représentatif de celui qui l'accompagne durant sa vie. Après l'accouchement, l'alimentation et le contact avec les proches joueront un rôle majeur dans la colonisation par des bactéries du tube digestif de l'enfant. Pendant cette période, un traitement antibiotique peut entraîner des effets indésirables qui ne se révéleront peut-être que des années, voire des dizaines d'années plus tard. Introduire des antibiotiques n'est pas anodin en particulier si l'enfant est tout jeune. Le sevrage et la diversification alimentaire seront importants dans l'acquisition et le développement des bactéries.

Microbiote intestinal, que fais-tu ?

- Il aide à la digestion et permet de fabriquer certaines vitamines ( B et K).

- Il contribue au maintien de l’intégrité de la muqueuse intestinale et de son étanchéité.

La muqueuse agit comme un filtre qui permet l'assimilation des nutriments et micronutriments. En cas de dysfonctionnement (dysbiose), elle perd son étanchéité perturbant ainsi les échanges en laissant passer des éléments inopportuns qui peuvent avoir un retentissement sur la santé.

- il exerce un rôle primordial sur les défenses de l'organisme principalement par l'effet barrière empêchant l'implantation et la multiplication de germes indésirables.

il intervient dans le processus de récupération de l'énergie impliqué dans la prise de poids.

Microbiote en péril

Quand le microbiote intestinal est en déséquilibre, on parle de dysbiose. Le stress, une alimentation inadéquate, la prise d’antibiotiques, le mode d’accouchement (césarienne) sont autant de facteurs de dysbiose.

La dysbiose intestinale est à l’origine de nombreuses pathologies ou troubles :

- diarrhées infectieuses

- intestin irritable ou colopathie (ballonnements, troubles du transit, douleurs abdominales)

- allergies

- fibromyalgie, syndrome de fatigue chronique

- maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) : maladie de Crohn, recto-colite hémorragique (RCH)

- l’obésité, le diabète et le syndrome métabolique…

Alors, comment nourrir nos « bonnes » bactéries ?


Un gros mangeur de viande qui bannit les fruits et légumes de son assiette, perdra les bactéries digérant les fruits et les légumes car elles ne pourront plus se nourrir et donc plus se reproduire. Même si notre microbiote peut varier, la plupart de ses fonctions digestives restent les mêmes : il sera toujours capable de digérer les sucres, les graisses et les protéines. Dans les fonctions plus spécifiques en revanche, comme l'élimination de produits toxiques, la synthèse de protéines ou l'élimination du cholestérol, les différences induites par l'alimentation pourront devenir source de dérégulation.


Les fibres !

Nous ne digérons pas les fibres alimentaires, en revanche nos bactéries oui et elles adorent ça ! Les fibres sont des sucres complexes qui constituent les végétaux. Parmi ces fibres, on distingue celles qui sont solubles et celles qui sont insolubles.

Les fibres dites insolubles, parce qu elles emmagasinent l'eau, sont majoritairement des dérivés de la cellulose : salades, légumes et fruits, en sont les représentants bien connu. Les fibres insolubles seraient même déconseillées chez les personnes souffrant de colopathie fonctionnelle ou de troubles de l'intestin irritable car elles entraînent des ballonnements si elles sont consommées de façon excessive. On les retrouve dans les crudités, les choux ( choux de Bruxelles, chou-fleur, brocoli, haricots verts, maïs), les fruits ( raisins, pruneaux, dattes, figues), les produits céréaliers complets (pain, pain complet, blé entier…).


Les fibres dites « solubles » sont principalement les pectines, les gommes et les oligosaccharides, des sucres complexes que nos bactéries doivent découper pour obtenir des sucres simples. On les retrouve dans les fruits riches en pectine (pomme, orange, pamplemousse, fraise, poire), les légumes (pommes de terre, carottes, asperges, haricots verts), les légumineuses (lentilles, flageolets, haricots, pois de toutes sortes), les algues, les céréales (dont l'orge et l'avoine) les chicorée, les graines et les noix.

Nos bactéries n'aiment pas les plats industriels, les additifs alimentaires, notre alimentation moderne source de produits chimiques, les antibiotiques …



Soigner vos bactéries avec des prébiotiques

Un prébiotique est un ingrédient non digestible mais transformable par nos bactéries, servant de nourriture aux bactéries du microbiote intestinal et leur permettant de se multiplier. Pour qu'il bénéficie de l'appellation « prébiotique », il doit avoir un effet notoire sur la santé et les candidats sont à ce jour beaucoup plus nombreux que les élus. Quelques aliments ont fait leur preuve : banane, salsifis cuits, l'artichaut, l’oignon, la chicorée, le topinambour, l'asperge, le pissenlit… A limiter en cas d’intestin irritable ou de diverticulose. Notre alimentation, si elle est normalement diversifiée, doit suffire surtout si nous sommes en bonne santé, dans le cas contraire, il est possible d’avoir recours aux probiotiques.


Les probiotiques sont des bactéries vivantes qui permettent de restaurer les propriétés du microbiote intestinal. Ils contribuent à empêcher la prolifération de germes indésirables et se trouvent dans les laits fermentés ou sous forme de compléments alimentaires.

Il est probable que demain des souches probiotiques plus spécifiquement ciblées pour l'obésité, le sevrage tabagique, la dépression autisme, la maladie de Parkinson fassent partie de l'arsenal thérapeutique du médecin. Les probiotiques sont un vaste sujet, en utiliser ou non, dans quelles situations ? Lesquels ? Un autre post sera nécessaire.


Voilà, vous en savez un peu plus sur ce fabuleux organe qui peuple notre intestin, ce « second cerveau ». Prenez en soin et il vous le rendra bien !


En naturopathie, l'intestin est au centre de toutes les attentions et la santé passe par un microbiote équilibré. Un ventre en bonne santé est un bien-être assuré!

Si le sujet vous intéresse, je vous recommande quelques livres qui m'ont également inspiré pour ce post :

"Le charme discret des intestins, tout un organe mal aimé" de Giulia Enders

"Les bactéries, des amies qui vous veulent du bien" Pr Gabriel Perlemuter et Dr Anne-Marie Cassard

"Régénération intestinale" Daniel Kieffer


Pour avoir plus d'informations et de conseils personnalisés en santé naturelle, pour une santé holistique, et un bien-être global de votre corps, n'hésitez pas à me contacter.

Cultivez votre santé!




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